Et si l’Afrique devenait l’un des continents pionniers de la révolution numérique ?

Quelle IA l'Europe veut-elle ?

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M. Andrus Ansip, commissaire européen a déclaré qu’à l'instar de la machine à vapeur ou de l'électricité dans le passé, l'intelligence artificielle est en train de transformer notre monde, et que cette nouvelle technologie pose de nouveaux défis que les États membres de l'UE doivent relever ensemble afin de faire de l'IA un succès qui profite à tout un chacun.

Alors que les technologies de l’intelligence artificielle sont à la pointe des industries du futur, la Commission a publié un projet de financement reposant sur la collaboration étroite des états-membres, ayant pour but un investissement plus actif dans cette technologie tout en assurant la mise en place d’un cadre éthique et juridique approprié.

L’UE confirme son intention de dégager un budget de plusieurs milliers d’euros visant à « stimuler la compétitivité de l’Europe » dans le domaine de l’IA  où la Chine et les États-Unis se battent déjà pour la domination. Le secteur européen étant caractérisé par la faiblesse et la fragmentation des investissements, le projet prévoit une coopération plus étroite des états pour accroître l’efficacité.

Les dimensions éthiques et juridiques ne sont pas absentes de la réflexion de la Commission. Bruxelles compte ainsi présenter un rapport sur cette question en accord avec la « Charte Européenne » en présentant la nécessité de mettre en œuvre une IA respectueuse des droits fondamentaux. L’IA soulève encore beaucoup de questions au plan éthique et juridique, telles que la partialité dans la prise de décisions ou la responsabilité, et pour susciter la confiance et l’acceptation des sociétés, le plan a l’ambition de développer une technologie qui soit respectueuse des droits fondamentaux.

L’Europe veut ainsi affirmer sa place en tant qu’acteur régional du développement de l’IA, et compte sur un investissement des États et du secteur privé à hauteur de 20 milliards d’euros d’ici à la fin de l’année 2020.

Le Fonds européen pour les investissements stratégiques sera aussi mobilisé, à hauteur de 500 millions d’euros, afin d’encourager les entreprises et les start-ups à investir dans l’IA. La Commission entend également consacrer un budget d’1,5 milliard d’euros pour le projet de recherche Horizon Europe, pour exploiter le potentiel de l’IA et le mettre au service de secteurs publics, comme les transports, la santé ou encore l’éducation.

 

Cette mise en œuvre d’un « marché unique numérique » nécessitera cependant une législation sur la protection des données afin d’en « faciliter l’accès au niveau européen », les données étant bien souvent la matière première des technologies liées à l’IA. Utilisées à des fins commerciales ou de sondages, cette création d’  « espaces européens de données » devrait permettre un partage transfrontière plus fluide et moins coûteux. 

La question de la potentielle disparition d’emplois est celle qui qui inquiète le plus les sociétés.

Et à ce sujet, la Commission souhaite aider les citoyens à « anticiper les changements socio-économiques induits par l’intelligence artificielle, notamment sur le marché de l’emploi, en encourageant les états à moderniser leur système d’éducation et en développant les compétences et aptitudes numériques et l’esprit d’entreprise.